Grimwalddd
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Domaine des Grimwald
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 [Eloignement forcé...]

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Sojiro
propriété d'Hanadora
propriété d'Hanadora
Sojiro


Messages : 669
Date d'inscription : 25/02/2009

[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] EmptySam 22 Aoû - 9:52

[Attente...]


Il ne savait plus depuis combien de temps il était la... à se perdre dans les meandres de son esprit... l'imagination peut faire des ravages... une peur au ventre... qu'elle l'oublit... il l'avait laissé exactement la il y a presque deux mois jour pour jour... un dernier baiser... un dernier je t'aime... elle lui avait repondu par un large sourire et lui avait devoilé ses sentiments... depuis il était resté la sur sa barque les bras croisés... menton posé sur ses genoux... Sojiro ne voulait bouger d'une semelle... les premiers jours... malgré la solitude il était resté souriant... repensant avec bonheur au sourire de sa delicieuse... il recevait regulierement des nouvelles... elle lui envoyait des pigeons... il envoyait son rat...

Puis peu a peu son esprit s'assombrit... au fur et a mesure... au fil des jours... des heures... des minutes... des secondes... le battement des ailes du pigeon ne venant que de plus en plus rarement le sortir de sa punition... oui une punition... il était séparé de celle qu'il aimait de toute son âme... une imagination bien trop fertile peut etre un tres vilain defaut... il n'avait jamais compris ce qu'Hanadora lui trouvait... elle était noble de coeur et d'ame... elle était distinguée... connue... appreciée... il n'était qu'un simple chasseur de rat... asociable... avec si peu de maniere... marchant pieds nus... elle possedait un domaine... il squattait les fossés... une histoire de prince charmant... sauf que ce n'était pas un prince qui venait tirer une paysanne de sa misere mais belle et bien le contraire... il avait l'impression de rever depuis plusieurs mois... et l'irregularité des nouvelles mélée a une envie a crever de la voir faisait grandir sa peur de perdre la plus belle chose qui lui soit arrivé dans sa pauvre vie...

L'oubli? Avait-elle ouvert les yeux et vu reelement ce qu'il était... cela faisant plus de un million sept cent les huit mille seconde qu'il attendait des nouvelles... régulierement de nombreuses personnes rentraient dans ce cloitre... homme... femme... gueux... chevaliers... que se passait-il a l'interieur... ne pensait-elle plus a lui... l'avait-elle oublié... comment en a peine deux mois avait-elle plus oublier alors que son corps a lui transpirait son nom... il ne doutait pas qu'elle l'aimait... il avait peur qu'elle finisse pas se dire que meme si son amour était bel et bien present pour lui... elle perdait son temps avec un simple gueux sans interet... et que cette retraite serait une bonne occasion de tenter de l'oublier malgré les sentiments...

L'chasseur de rats ressentait tout cela avec ses trippes... et comme a chaque fois que ses sentiments étaient trop fort... il ressentait le besoin de provoquer une douleur physique... tailliader son corps pour alleger le fardeau qu'il porte... il avait toujours été ainsi... mais il avait promis a sa délicieuse de ne plus recommencer... terrible épreuve pour lui... il était tant maladroit dans sa façon de s'exprimer envers elle... si meurtrie de ne pas savoir s'exprimer correctement... que lui montrer que son corps et son ame lui appartienne a jamais était la seule façon qu'il avait trouvé pour lui prouver ce qu'il ressentait... sa dague posée devant lui... serrant ses doigts sur ses genoux pour s'empêcher de craquer... il n'avait le droit de craquer... s'il n 'arrivait pas a teni pourquoi aurait-elle mis sa confiance en lui...

L'esprit embrouillé... les songes se muent en cauchemards... regarder cette porte.... fixer cette porte... attendre... regarder de temps a autre le ciel... espere que le pigeon n'ai pas été attrapé par un moine en manque de viande pour le midi... la plume glissait regulierement sur le velin... en meme temps que ses sentiments... continuer a lui dire ses sentiments... et tenter de ne pas lui faire ressentir son mal-etre a ne pas l'avoir pres de lui... le rat partait... grimpait le mur et disparraissait... revenait quelques minutes plus tard allegé de la missive qu'il portait... il l'enviait tellement son rat... il avait le droit de la voir... s'il pouvait parler il pourrait lui dire comment elle allait... il esperait tellement que ses missives arrivent vraiment... il ne pouvait meme pas le savoir... les moines peuvent recuperer ses ecrits... surveiller la porte de la chambre d'Hanadora et empecher tout contact avec l'exterieur... il ne savait rien... était-elle malade... souffrante... n'avait-elle point ses missives... lorsque l'absence se transforme en angoisse... que devait-il faire? Partir... aller faire un tour... se changer les idées... mais si elle sortait de sa prison a ce moment la? Si lorsqu'elle sortait il n'était pas la? Esperait-elle peut etre qu'il ne soit pas la... il serrait les dents... se contractait tellement... il ne s'apercevait pas que ses forces l'abandonnaient peu a peu... son estomac tout aussi contracté que son coeur... a peine se levait-il de plus en plus peniblement pour remplir sa gourde d'eau a la fontaine pas loin... s'asperger d'eau... puis revenir a son endroit... leur barque a eux deux... la ou tout a commencé par une histoire pour s'endormir...

Fermer les yeux... entendre les battements de son coeur... pour etre derangé par les battements d'ailes d'un pigeon... ouvrir les yeux... tremblotant... decrocher comme il le peut la missive... le pigeon de sa delicieuse... ouvrir la missive... commencer a lire... enfin tenter de commencer a lire... essuyer ses yeux avec le sa chemise... avant de lire reellement... legere fissure dans sa carapace exterieure...


[Eloignement forcé...] Lettrehana

Ainsi c'était donc les curés... l'enervement montait en lui... ne pouvait-elle point dire que juste derriere la porte il était la et pouvait leur donner autant d'argent qu'il voulait... juste pour qu'ils lui fournissent du papier et de l'encre... pourquoi ne jamais lui avoir rien dit... cette missive le rechauffait autant qu'elle l'enervait... il se mit sur ses pieds... et donna un coup de pied contre la barque... plissement des yeux... il venait de se faire sérieusement mal... contrairement a ce qu'il parrassait... c'était un impulsif... et par amour... il aurait été capable de se couper le pied si les moines lui avaient demandé ça en guise de paiement pour founir ce qu'il faut a sa delicieuse... puis... peu importe le moyen... elle pouvait ecrire sur ses draps... suru ne feuille d'arbre... sur ses vetements peu importe... mais il avait tant besoin d'avoir de ses nouvelles... il sortit son rat de sa besace... chercha du regard un morceau de tissu... quelque chose qui pourrait faire conteneur... il posa deux trois pieces d'or dedans... toute sa fortune... et noua le tout du mieux possible au cou de l'animal... puis il prit plusieurs feuilles... et commença a ecrire sur la premiere... il prit son temps pour l'ecrire... il ne voulait pas qu'elle ressente son enervement et sa peine d'avoir attendu tant de temps pour avoir de ses nouvelles... il attacha le parchemin autour du ventre de l'animal... l'enveloppant du ventre au dos... et le laissa partir...

Il se reposa dans sa barque... passant la main sur son pied souffrant... quelle idée aussi de pas suporter les chausses... se serait surement moins fait mal... il avait la tete qui tournait legerement a cause de son enervement de la situation... a moins que ce soit les quatre jours de jeune qui commençaient a faire de sérieux degats... il decida enfin de prendre un pain et de s'alimenter... au moins elle pense a lui...

Les heures s'egrenaient encore lentement... son rat était bel et bien revenu sans missive et sans les pieces... mais aucune nouvelle depuis de nouveau... ses jambes bougeaient toutes seules... l'en avait royalement sa claque de l'avoir si loin de lui... il en avait marre qu'elle ne reponde pas malgré les quelques feuilles supplementaires qu'il avait donné au rat... ras le bol que malgré les trois pieces d'or envoyé il n'y avait aucun retour... cela faisait deja deux jours... deux jours qu'il n'avait de nouveau plus mangé... si elle le savait elle lui soufflerait dans les bronches... mais quand l'envie de vivre n'est plus la... il avait besoin de s'exprimer... d'hurler son absence... sa vue devenait brouiller... il tentait de se raccrocher corps et ame aux souvenirs... elle... lui... eux... la rencontre... le premier baiser sous un arbre entre Vesoul et Saint Claude... les journées passés a discuter ensemble... les nuits a ressentir sa presence pres de lui... les voyages... les rencontres... sa demande maladroite en mariage... son sourire... ses rires... ses pleures... ses mots... mais tout cela semblait si lointain... il ne tenait plus... il n'en pouvait plus... cette fois c'était decidé il allait passer cette porte et demander a la voir... et si on lui le refusait il passerait de force...

Il se leva de nouveau... lentement... tres lentement... a bout de force physique et mental... son corps était a bout... son coeur si lourd... ses yeux regardait au lointain mais ne voyait plus... il tanguait légèrement et leva le pied pour enjamber la barque... a terre... le pied se prenant sur le morceau de bois... sa tete tappa le sol... il resta immobilisé quelques instants... il sentait son corps battre a travers l'entaille qu'il avait sur son front... quelque gouttes de sang perlant... il craquait... besoin d'elle... trop besoin d'elle... il ne tentait meme plus de se relever... ses yeux embrumés... maudissant sa faiblesse... il restait la... il se reposait la... ne voyant pas le temps passer... attendant que ses forces ne reviennent...
Revenir en haut Aller en bas
Hanadora
corps et âme à Sojiro
corps et âme à Sojiro
Hanadora


Messages : 718
Date d'inscription : 22/02/2009

[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: Re: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] EmptyDim 23 Aoû - 11:14

Allongée sur une paillasse composée de drap de soie ainsi que divers attirails chatoyants de couleurs et rebondissant de confort, la jeune femme avait les yeux clos, un air serein sur le visage. Elle se sentait bien, elle se sentait légère, planant par-dessus le village, la ville, le monde. Elle n’avait plus froid, elle n’avait pas faim, elle n’avait pas chaud. Elle entendait un faible chuchotis quelque part à sa gauche, mais rien qui valle la peine de s’y intéresser.
Ca faisait deux jours qu’elle dormait, deux jours qu’elle reprenait de ses forces. Un peu rassurée, elle étira un à un tous ses muscles endoloris par le froid et la peur. Mais elle gardait les yeux clos… Une minute.. deux minutes.. Jusqu’à ce qu’un bourdonnement incessant arrive au creux de son oreille.

Décidant d’enfin de prêter attention à ces chuchotements, la jeune femme tenta d’ouvrir les yeux et de se concentrer. Rien n’y fit, ses yeux refusaient de répondre à sa volonté, et restaient inertes. Paniquant un peu, elle joua sur sa concentration. Calmant d’abord les battements alarmants de son cœur, puis tendis les oreilles. Mais de même, aucun son autre que des bourdonnements, des sifflements ou des chuchotements ne lui parvenaient. Elle commençait à paniquer, s’entortillant légèrement sur elle-même, osant même la folie d’un cri, qui prit des allures de gong dans son crâne. Elle était comme prisonnière de son propre corps. Incapable de contrôler la moindre de ses actions, elle ne savait même pas si, malgré son entêtement à vouloir bouger, elle bougeait.
Soudain, quelque chose de glacé se fit sentir sur son corps. D’abord sur son front, puis dans son cou, puis sur tout son corps. Ce n’est que lorsqu’un deuxième passage plus glacé encore se fit sentir sur son front qu’elle ouvrit les yeux…

Il faisait clair, il faisait jour… Petit à petit, tout son corps et son esprit revenaient au monde, redescendaient sur terre, sur cette paillasse mal arrangée, ou se côtoyaient beaux atours apportés par Valentine sans doute et drap en laine souillés de l’auspice. Elle respira deux grandes bouffées d’air. Finie la sensation de bien-être qu’elle avait éprouvée quelques minutes plus tôt. Son corps ne faisait plus que trembler. Ses mains étaient crispées sur le matelas, son front dégoulinait de sueur. Un jeune moine la regardait avec des yeux ébahis, tandis que deux autres plus âgés avaient l’air d’être plongés dans une discussion animée. L’un d’eux un gros livre abîmé à la main, l’autre une écuelle et un couteau.

La jeune femme ferma les yeux quelques secondes, lasse de cette fièvre qui, depuis plus de trois jours, la rongeait. Lorsqu’elle les rouvrit, les deux moines plus âgés la regardaient. Elle tentait tant bien que mal de contrôler un peu ses tremblements, mais rien n’y fit. Lorsque le premier prit la parole, elle du se concentrer doublement pour le comprendre luttant contre les claquements de sa mâchoire, le feu qui crépitait dans le coin droit, et l’engourdissement de son cerveaux… Il avait une voix morne, grave et rassurante…


-« Madame, nous allons vous pratiquer une saignée. Voilà trois jours que ce mal vous ronge, nos calmants ne vous ont rien fait hormis dormir, et même le sommeil ne vous soigne pas.. Nous avons discuté longtemps de votre cas avec les médecins de l’auspice et la saignée est le meilleur des remèdes. »
Le deuxième vieux moine s’approcha, son couteau en main. Un éclair illumina Hanadora, un souvenir blessant, un grand H gravé sur un cœur avec un couteau à peu près semblable. Elle regarda le jeune moine un peu en retrait. L’ancien dû capter son regard et désigna le jeune moine du menton.
-« Frère Simon est ici pour vous, à votre service. Quoi que vous ayez besoin, il vous apportera. Nous avons du renvoyer votre demoiselle de compagnie... Elle… Enfin, elle… dérangeait un peu trop nos frères. »

Il adresse à Hanadora un sourire qui se voulait sans doute rassurant et s’éloigna pendant que le bourreau approchait. Il s’assit sur le bord de la paillasse, et releva la manche de la jeune femme. Sa peau si blanche l’étonna elle-même. Elle avait l’habitude d’être pâle, mais jamais à ce point là. S’étonnant encore une fois de la froideur des mains du moine, elle ferma les yeux et se mordit la lèvre.
La douleur de la plaie fut lancinante et la fit gémir de douleur. Mais la poigne du prêtre était trop forte pour qu’elle puisse retirer son bras. Et c’est dans un flot de larme qu’elle sentit son sang brûlant couler le long de son bras pour atterrir dans l’écuelle prévue à cet effet. La douleur était tellement forte, qu’elle finit par endormir tout son bras. Il était lourd et engourdis, et elle ne sentit même pas la fin arriver ; ne se souvint même pas du bandage, mais lorsqu’elle rouvrit les yeux, ils étaient partit. Ne restait, en souvenir de cet évènement, qu’une tâche rouge sombre sur la paillasse et un énorme bandage à son bras.

Dégoulinante de sueur, elle regarda le frère Simon, assit non loin d’elle et le réclama. D’une voix faible et rauque, elle s’adressa à lui.

-« Je voudrais que vous écriviez une lettre, s’il vous plait…. A Sojiro, il m’attend… dehors…
Il doit être rassuré… Dites lui que je pense à lui… que … que je ne l’oublie pas.. Priez lui de ne pas m’oublier ;… s’il vous plait..
Et dites lui que je l’aime, et qu’il me manque…. Il me manque tant… »


Elle regarda le moine acquiescer, partir, et elle sombra s’épuisement…

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
https://grimwalddd.forumactif.org
Sojiro
propriété d'Hanadora
propriété d'Hanadora
Sojiro


Messages : 669
Date d'inscription : 25/02/2009

[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: Re: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] EmptyLun 24 Aoû - 17:40

Les heures s'égrenaient encore lentement... son rat était bel et bien revenu sans missive et sans les pièces... mais aucune nouvelle depuis de nouveau... ses jambes bougeaient toutes seules... l'en avait royalement sa claque de l'avoir si loin de lui... il en avait marre qu'elle ne réponde pas malgré les quelques feuilles supplémentaires qu'il avait donné au rat... ras le bol que malgré les trois pièces d'or envoyées il n'y avait aucun retour... cela faisait déjà deux jours... deux jours qu'il n'avait de nouveau plus mangé... si elle le savait elle lui soufflerait dans les bronches... mais quand l'envie de vivre n'est plus la... il avait besoin de s'exprimer... d'hurler son absence... sa vue devenait brouiller... il tentait de se raccrocher corps et âme aux souvenirs... elle... lui... eux... la rencontre... le premier baiser sous un arbre entre Vesoul et Saint Claude... les journées passés a discuter ensemble... les nuits a ressentir sa présence près de lui... les voyages... les rencontres... sa demande maladroite en mariage... son sourire... ses rires... ses pleures... ses mots... mais tout cela semblait si lointain... il ne tenait plus... il n'en pouvait plus...

Le temps de prendre sa décision… un pigeon s’était posé devant lui… pigeon discret… ne roucoulant même pas comme s’il emmenait une mauvaise nouvelle… triste comme le bonhomme dans sa barque… peut être avait-il l’affection digne de ce volatile… lui seul le comprenant… déplia le parchemin…


Spoiler:

Les yeux crurent sortir de ses orbites… un mot d’Hanadora… mais pas écrit pas elle… ce n’était pas son écriture il en était certain… il renversa sa besace sur le sol de la barque… prit l’imposant tas de missive d’Hanadora… il les avait toutes gardées… pas une ne manquait a l’appel… ses écrits étaient si important qu’il ne s’en séparait jamais… il les relisait régulièrement… histoire de se donner du baume au cœur… il ne put s’empêcher de la lire… un sourire s’affichant timidement avant de se rembrunir en comparant les deux écritures… il n’en n’avait même pas besoin… mais dans son état il préférait d’être sur… il le faisait… il aurait pu la reconnaître entre mille… il se mordait la lèvre inférieur… pendant que des milliers de choses lui passaient par la tête… pourquoi n’avait-elle pu lui écrire elle-même… pour ne pas lui relever qu’elle n’était plus dans le couvent… elle avait demandé a quelqu’un de détourner mon attention… pour qu’elle puisse fuir très loin de lui… car elle s’était rendue compte que ce n’était qu’un abruti sans aucun intérêt… un amant… qui avait trouvé drôle d’écrire au promis a sa place… et qui expliquait cette trop longue période chez les moines… ou plus simplement avait-elle payé un moine pour le faire a sa place lasse de lui écrire… n’y voyant que peu d’intérêt… tentant de lui faire comprendre qu’elle ne reviendrait jamais pour lui d’où le manque de missive… peut être n’était-elle point en état d’écrire…

Pourquoi le laissait-elle ainsi de coté… pourquoi ne pas l’avoir emmené avec elle dans sa retraite… peu importe pour lui d’être enfermé tant qu’elle était près de lui… peu importe le temps… peu importe les gens… peu importe les rencontres… pourquoi vivre sans elle… pourquoi se lever le matin si ce n’est pas pour voir son minois en ouvrant les yeux… pourquoi chasser les rats si ce n’est pas pour que cet effort puisse offrir un repos à sa belle… à quoi bon aimer si c’est pour être ignoré en retour… spirale infernale comme il sait si bien faire… d’un simple constat de manque agrémenté d’une missive qui doit avoir une raison… dégringole peu a peu dans le vide… sans fondement… mais sûrement… une lourde chute ou chaque question telle un palier venait lui fracturer un peu plus sa conscience… préfère-t-elle la présence des moines… d’un autre homme dans la chambre ou elle est… préfère-t-elle les voir plutôt que lui… si proche et si loin en même temps… alors que toutes ses pensées sont tournées vers elle… pourquoi l’inverse n’est-elle pas le cas… pourquoi va-t-elle jusqu'à l’humiliation finale de faire écrire une missive de la part d’un autre… ne peut-elle pas prendre quelques instants pour lui… est-elle trop occupée a s’amuser a l’intérieur… une honte l’envahissait… celle ne pas avoir su se rendre assez intéressant pour celle qu’il aimait… pour celle pour qui il avait gravé un H sur son cœur… pour celle qui devait devenir sa femme… a quoi bon aimer lorsqu'on voit l'autre s'éloigner...

Un monde s’écroulait pour le chasseur de rats… peuplé de pensées hideuses… celles-ci cassaient son rêve… son avenir…ne pas savoir l’avait brisé… rester dans l’expectative venait de la détruire… son corps ne tenait que grâce a l’espoir de la revoir un jour… une promesse d’être heureux ensemble… de vivre a deux… tenter de se l’expliquer en se montant la tête… sans rien savoir… ne plus en pouvoir… mélange de fatigue morale et physique… morale d’attendre encore et toujours un mot… un signe de vie… savoir si ces deux mois éloigné avait eu raison de ses sentiments… physique du jeun imposé par le besoin de se ressentir au plus profond de soi malgré une promesse… une large fissure dans son cœur vint s’exprimer… un besoin au plus profond de son âme…


Hanaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Aucun réaction… aucune réponse hormis un léger vent venant lui balayer le visage… pas un bruit… l’avait-elle entendu mais refusait-elle de répondre même a son cri provenant du cœur… tout cela ne le soulageait pas… la tête entre ses mains… perdu dans ses pensées… cœur serré… un temps inexplicable sans bouger… juste penser a elle… tenter de trouver une solution… tenter de se souvenir pour se sentir mieux… impossible… le cœur est bien trop lourd… l’âme a été trop usé par les pensées…

Il avait cogité longtemps… longtemps réfléchie… devait-il lui courir après… ou la laisser faire… pesant comme son état le pour et le contre… il avait besoin de savoir… de lui le demander en face… le pourquoi de cette lettre… Cette fois c'était décidé il allait passer cette porte et demander a la voir... et si on lui le refusait il passerait de force... Il se leva de nouveau... lentement... très lentement... a bout de force physique et mental... son corps était a bout... son coeur si lourd... ses yeux regardaient au lointain mais ne voyait plus... il tanguait légèrement et leva le pied pour enjamber la barque... a terre... le pied se prenant sur le morceau de bois... sa tête tapa le sol... il resta immobilisé quelques instants... il sentait son corps battre a travers l'entaille qu'il avait sur son front... quelque gouttes de sang perlant... il craquait... besoin d'elle... trop besoin d'elle... il ne tentait même plus de se relever... ses yeux embrumés... les larmes coulant… s’auto persuadant qu’elle se fichait de lui… maudissant sa faiblesse... il restait la... il se reposait la... ne voyant pas le temps passer... attendant que ses forces ne reviennent... plongé dans un monde noir… sans lumière… brides de souvenirs s’enfilant comme un collier de perle… sans ordre… juste des souvenirs… juste ses peurs… éprouvant une peur au fond de lui pour toute rencontre qui pourrait la détourner de lui… l’histoire infernale… du bête et de la belle…

Une faible lueur... au milieu de ce rideau noir... a peine visible... sérrer les dents... tirer sur ses bras... pour se relever... besoin de lui demander... besoin de la voir... besoin de savoir... se soulever pour tenir sur ses pieds... la terre collée sur ses habits... peu importe la presentation... un front qui saigne... goutte evitant les yeux... passant entre pour venir mourir sur le menton... n'en a que faire Sojiro... besoin d'elle... mettre un pas apres l'autre... un a un... difficilement pour finalement poser sa main contre le mur... s'en servir pour avancer... plus briser de l'interieur avec un corps deficient... s'approcher peu a peu de la porte... l'épaule appuyé contre l'encadrement... taper du plus fort possible son poing contre le bois... a s'en briser la main... peu de bruits... porte trop épaisse... approcher sa main du heurtoir... le soulever pour venir le faire culbuter la porte par trois fois... rester debout... s'aggriper la ou il le faut... besoin d'elle...
Revenir en haut Aller en bas
Frère_Jules

Frère_Jules


Messages : 1
Date d'inscription : 24/08/2009

[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: Re: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] EmptyMar 25 Aoû - 22:46

Le frère Jules arpentait nerveusement les couloirs du monastère. Il n’en pouvait plus de l’ambiance chaotique qui s’y passait. L’élection du nouveau prieur n’allait plus tarder, et le choix d’un nouveau curé n’était jamais la bienvenue dans l’assemblée des moines. De plus, la majorité des votes allaient au pire des représentants de la religion. Comme si le petit bedonnant pouvait se permettre de gérer la communauté des moines. Soit, lui non plus ne s’en sentait pas capable, mais cette ambiance était sans lendemains joyeux et laissait certains visages rongés par l’inquiétude.

Et en plus de ça, une épidémie menaçante s’était approchée du monastère. Epidémie ou autre mal étrange, quoi qu’il en soit, la Dame qu’ils avaient accueillit un mois plus tôt n’en sortait pas de sa maladie. Une semaine qu’elle était dans cet état là, une semaine qu’elle était censée sortir du monastère et continuer sa vie normale. Mais voilà une semaine que la fièvre la rongeait sans jamais s’en aller. Ils avaient eu beau lui administrer tous leurs remèdes, soins pour calmer ou baisser la fièvre, rien n’y fit. La saignée ne l’avait laissé qu’un peu plus affaiblie qu’auparavant. Alors que deux tâches rouges arpentaient habituellement quelque peu ses joues, là, elles étaient blanche, presque translucides. Alors qu’elle arrivait encore à parler normalement avant, là, un mot lui coupait le souffle et la faisait vomir le peu qu’elle arrivait à avaler…

Son cas était désastreux, et bizarrement, alors que tous penchaient pour une nouvelle épidémie, et l’avait confinée dans une salle seule avec frère Simon pour ne pas être contaminé, lui n’y croyait pas. Frère Jules n’avait pas eu de mal à approcher la jeune femme et, comme ses confrères avant lui, personne n’avait attrapé la maladie. Deux explications lui vinrent alors. Soit le malin était entré en elle pour la détruire à petit feu, soit elle était punie pour ses pêchés, bien qu’elle les eût tous confessés quelques temps auparavant. Rien d’autre ne lui venait à l’esprit. Ils étaient face à un cas désespéré, et le frère Jules n’avait pas grand espoir en sa guérison. Surtout sachant qu’une nouvelle saignée était prévue le soir même.

Plongé dans ses pensées, il ne réagit pas de suite en entendant les coups à la porte –c’était lui qui était de garde- et lorsqu’enfin il saisit que c’était des coupes frappé à la porte, il déverrouilla rapidement et ouvrit grand, laissant passer quelques rayons chaud dans le couloir glacé. Premier regard, rien. Il fit un pas à l’extérieur et blêmit. Un homme se tenait juste à côté, l’air blafard, maigre, du sang sur son front et coulant le long de son visage. Quelques secondes d’ébahissement pour enfin reprendre ses esprits.


-« Monsieur ? Vous n’allez pas bien ? Vous avez besoin de soins ? »
Il s’approcha et l’aida à sa tenir droit.
Revenir en haut Aller en bas
Sojiro
propriété d'Hanadora
propriété d'Hanadora
Sojiro


Messages : 669
Date d'inscription : 25/02/2009

[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: Re: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] EmptyJeu 27 Aoû - 18:50

La porte venait de s’ouvrir… un temps infini semblait s’être passé entre les coups donnés a cette pauvre porte et son ouverture… un temps durant lequel il s’était remémoré mille fois ce qui pouvait être arrivé a sa délicieuse… le temps de chercher mille fois une explication… le temps de chercher mille excuse a son arrivé en ces lieux… alors qu’il devait attendre dehors… autant son corps sous l’effet du manque de nourriture tentait de récupérer le peu de force qu’il lui restait… autant sa caboche bouillonnait d’idée malsaines… parlant de mort… de déception… de rupture…

La porte était enfin ouvert mais les premiers sons mirent du temps a montrer qu’un humain était la… il avait fermé les yeux… et ce n’est que lorsqu’un homme lui adressa la parole qu’il fit se lever ses paupières…

Un moine… un de ceux qui emprisonnait sa promise… mais il ne doutait pas un instant que ce put être un moine qui aurait pu écrire la missive… pensant toujours positivement… cela ne pouvait être que l’amant d’Hanadora…

Il le dévisagea quelque peu… ses yeux étaient si fatigué… il avait du mal a distinguer sa silhouette… même si il pouvait reconnaître l’allure d’un vieux moine portant sa toge traditionnelle… et voila que maintenant il le questionnait… qui était-il pour se soucier de lui… il ne voulait uniquement voir Hanadora… peut être le chasseur de rats avait-il penser que ça allait être elle qui allait lui ouvrir… il se devait de rester calme encore quelques instants…

Il essuya son front du revers de la main… et posa l’autre sur l’épaule du moine… pour se tenir et surtout pour empêcher que le moine ne le rembarre et lui ferme la porte au nez… il tenta de le regarder dans les yeux… il reprit lentement sa respiration avant de rassembler sa force dans ce qu’il allait dire… et d’une voix clair… enfin du mieux de ce qu’il pouvait faire…


Peu importe… conduisez moi a Hanadora Meirya de Grimwald je vous prie…

A peine avait-il terminé sa phrase qu’il passa entre le mur… la porte et le moine… rentrant dans un couloir glacé… qui lui permit de retrouver un poil de vigueur… il ne lui avait pas laissé le temps de répondre mais dans l’état ou il était il ne pouvait se rendre compte de cela… une seule chose lui importait a l’heure actuelle… savoir ou elle était… ce qu’elle faisait et pourquoi l’avait-elle trahi ainsi… a le laisser seul aussi longtemps pendant qu’elle prenait du bon temps en la compagnie d’un homme bien mieux que lui… a ce moment la il en était convaincu… une femme de se prestance et de sa qualité ne pouvait ressentir quelque chose pour lui… peu importe le mal qu’il aurait lorsqu’elle lui expliquerait cela… il avait besoin de savoir…

Rester encore une journée de plus a marmonner dans son coin aurait signifié son salut… tant qu’il avait encore un peu de force il se devait de tenter le tout pour le tout… peu importe que les moines lui tombent dessus… personne ne pouvait l’empêcher de la voir… il était prêt a charger une armée s’il le fallait… plutôt mourir en tentant de la voir que trépasser seul du manque de nourriture… une main contre le mur pour s’aider… il avançait lentement dans le couloir… tout en parlant a haute voix… ârcourant les couloirs un a un en criant de plus ou plus fort...


Hanadora… ou êtes vous… Hanadora… répondez je vous en prie…
Revenir en haut Aller en bas
Hanadora
corps et âme à Sojiro
corps et âme à Sojiro
Hanadora


Messages : 718
Date d'inscription : 22/02/2009

[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: Re: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] EmptySam 29 Aoû - 14:31

Sortit de sa torpeur, sortir de ses cauchemars, se réveiller, ouvrir les yeux… La jeune femme était en transe, seule, vulnérable. Elle avait peur, elle avait mal. Son bras lui lançait mais elle ne savait pas pourquoi. Sa tête semblait sur le point d’éclater, tandis que ses yeux semblaient sans arrêt inondés. De larmes, ou d’eau versée pour calmer sa fièvre, elle ne le savait. Mais là, elle n’avait plus qu’une envie. S’en aller d’ici. En finir avec leurs soins à la noix, avec leurs conseils de sages, qui ne faisaient que l’affaiblir un peu plus. Car ça elle le sentait, qu’ils étaient autour d’elle tels des rapaces, guettant sa fin.
Elle avait entendu, elle avait surpris toutes les conversations.

Eux pensaient qu’elle dormait, ou sombrait dans l’infini, mais la jeune femme restait inerte et calme pour récupérer ses forces. Frère Simon lui avait dit que Sojiro n’avait pas répondu à sa lettre, sa crainte renforçait encore plus son désir, son envie de sortir de cet endroit. Pourquoi ne lui répondait-il pas ? Ne l’aimait-il plus ? Avait-il trouvé quelqu’un d’autre ? S’en était-il allé, en ayant ras le bol de l’attendre, las de devoir rester devant cette porte depuis quelques semaines ou elle avait promis son retour rapide. Elle ne savait toujours pas quand elle sortirait. De temps à autre, une crainte s’allumait au fond de son esprit en lui murmurant « jamais », mais elle ne pouvait se résoudre à l’écouter. Elle devait partir. Elle devait retrouver Sojiro, lui dire qu’elle ne cessât de penser à lui une minute. Lui dire qu’il lui manquait, qu’elle l’aime, qu’elle a besoin de lui.

Deux jours qu’elle restait ainsi, couchée, ne se levant faiblement que pour avaler une soupe infâme au goût et à la consistance, bourrée de plantes calmantes, qui l’assommait un peu plus qu’avant. Ou pour avaler un bout de pain de mie, qu’elle finissait par vomir quelques heures après.
Elle n’arrivait toujours pas à se lever seule, à marcher seule. Epuisée après deux trois mètres. De plus, avec la saignée elle avait perdu beaucoup de sang et son bras persistait à ne pas vouloir cicatriser. Chaque matin, son lit et son corps étaient couvert de son propre sang. Chaque matin, après une nuit de sueur, de tremblement et de cauchemars, la plaie se rouvrait.

C’en était un peu trop. Et bien que la fièvre persistait, que son corps était tout autant affaiblit, la jeune femme reprenait de sa lucidité. Elle apprenait, allongée sur cette paillasse, à maitriser ses tremblement, à maitriser son souffle et le feu brûlant qui attaquait de temps à autre son corps. Elle guettait le monde son extérieur, les conversations, les pas des gens dans le couloir et, quelques fois, se concentrait simplement sur les battements de son cœur, tentant subtilement d’imagine qu’ils battaient à l’unisson avec celui de Sojiro. Bien que celui de son aimé devait sans doute être un peu plus animé que le sien…
Cette fois, c’est l’occupation qu’elle avait choisie, restant concentrée sur elle-même, sans céder à la panique en ayant entendu le vieux frère annoncer à son protecteur –frère Simon- qu’une nouvelle saignée serait faite ce soir. Le souvenir du couteau approchant son bras, de la plaie dégoulinante de sang, ouvrant un passage vers ses veines, ses muscles, comme une plaie béante sur un corps blanc comme du lin la hantait et lui donnait la nausée. Décidant de garder ses forces pour lutter contre ce traitement le soir même, elle respirait calmement, inspirant après un battement de son cœur, expirant après un deuxième.


Un battement… une inspiration…


Un battement… une expiration…


Un battement, une inspiration…


Un battement…
et la jeune femme bloqua sa respiration.

Une voix raisonna dans son esprit. Une voix qu’elle pourrait reconnaitre entre mille. Une voix qui la fit frissonner, et oublier de respirer. Une voix claire, faible, mais claire. Qui progressait de plus en plus dans sa direction. D’abord doucement, puis, au fur et à mesure qu’elle approchait, de plus en plus fort.
D’abord, elle cru rêver. N’y croyant pas. Elle reprit sa respiration qui, étrangement, se fit plus saccadée. Frère Simon sembla s’intéresser tout à coup à ce qu’il se passait dans le couloir. Des cris. Des pas. Et toujours cette même voix. De plus en plus distincte. Le cœur de la jeune femme se mit à battre frénétiquement. Il était là. Il était venu. Pour elle. Elle l’entendait à présent crier son nom à travers les couloirs. Il fallait qu’elle bouge, il fallait qu’elle aille à sa rencontre coute que coute. Fini le lit forcé. Fini la saignée. Fini les repas immonde bourrés de calmant. Fini les cauchemars. Il serait là, il la guérirait rien que par sa présence…

Elle replia la couverture et s’assit sur le bord du lit, bien consciente que l’acte qu’elle allait faire lui demanderait énormément d’efforts. Frère Simon était parti, curieux, voir dans le couloir la cause du brouhaha. Elle se leva donc, restant prudemment contre le mur pour s’y appuyer d’une main, par crainte de tomber, ou de perdre l’équilibre. Les pieds nus, une chemise qui lui arrivait jusqu’aux genoux, blanche et les cheveux lâchés, épars sur ses épaules, la jeune femme s’avança avec tout de même un soupçon d’excitation jusqu’au couloir, pour enfin remarquer que plus personne n’hurlait. Le désespoir prit rapidement la place de l’excitation éprouvée quelques secondes plus tôt. Sa tête lui tournât, et rapidement, les tremblements prirent le dessus et cassèrent le contrôle d’elle-même qu’elle avait mit en places ces derniers jours.

Abandonnant toute retenue, elle se mit à arpenter le couloir. Quelques mètres seulement. Le souffle coupé, pour qu’en il apparaisse au tournant d’un couloir. Un sourire illumina le visage de la jeune femme et les larmes inondèrent ses joues. Elle regarda durant un temps qui semblait une éternité. Lui, rien que lui, qui approchait. Elle n’entendait plus les sons autour d’elle, un brouillard avait envahit son cerveau et une torpeur son corps. Sa main chercha le mur le plus proche sans le trouver, et elle sombra dans l’inconscience, trop faible pour lutter contre la fièvre et l’affaiblissement de son corps, sentant, juste avant de perdre connaissance, ses douces mains familières quelque part sur son corps brulant.
Revenir en haut Aller en bas
https://grimwalddd.forumactif.org
Sojiro
propriété d'Hanadora
propriété d'Hanadora
Sojiro


Messages : 669
Date d'inscription : 25/02/2009

[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: Re: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] EmptyMar 1 Sep - 18:38

Des couloirs sans fin… l’espoir de la revoir… pour au moins s’expliquer le fait puiser dans ses dernières forces… plus question de se tenir au mur… plus question de murmurer son nom… les paroles se transforment peu a peu en cries… Hanadora… sa délicieuse… celle a qui il a dédié sa vie et qui a osé demander a quelqu’un de lui écrire… à sa place… mélange d’espoir et de colère…

Engouffré dans les méandres du cloître… brisant ce silence de mort… les hurlements percutant les parois froides des intestins du lieu… un seul mot lui revenant en tête… omnibulé par celui-ci…


Hanadora…

A cet instant rien ne pouvait arrêter la passion dévastatrice de la revoir qui l’animait… il ne s’arrêterait que lorsque la mort viendrait l’extirper de son besoin de la revoir enfin… mais il ne se laisserait pas faire… son corps… son âme… sa passion… sa vie… tout étaient dirigé en sa direction… et ce depuis qu’elle lui avait ouvert son cœur… depuis qu’il s’était laissé baigné par une tendresse enivrante… bien que ne s’étant pas alimenté depuis plusieurs jours… son besoin et son manque d’elle permettait à son corps de bouger… chaque pas en sa direction était soutenu par l’amour qu’il lui portait et le besoin de savoir pourquoi elle ne sortait pas de ce fichu cloître…

Des moines accouraient pour savoir ce qu’il se passait… mais aucun n’eu le courage de défier le chasseur de rat et de l’arrêter… une blessure au front… un léger filet de sang s’écoulant sur sa joue… tachant sa chemise… des yeux ouvert… embrumé… qui ne voulait voir que la silhouette de sa délicieuse… certains le pensant possédé par le diable priaient sur son passage… d’autre… tentaient de l’intercepter… l’interpellant… mais Sojiro n’entendait point… continuant a crier dans les couloirs son nom… les prêtes le regardaient d’un œil incrédule… ne comprenant ce que faisait un homme blessé… et surtout pourquoi il courrait tellement après cette femme…

Ces gens ne pouvaient le comprendre… ne pouvait comprendre la magnificence de la belle Hanadora… ils ne pouvaient savoir le vide lorsque son absence se fait sentir… ils ne pouvaient suspecter les bienfaits de la douceur de son sourire… ils ne pouvaient imaginer le lien qui les unissaient tout les deux… ils ne pouvaient savoir que vivre l’un sans l’autre était devenu un véritable chemin de croix… ils ne pouvaient croire en leur symbiose parfaite… il avait besoin d’elle… et tel Orphée partant à la recherche de son Eurydice… il était prêt a braver les enfers pour la récupérer… et ce n’est pas Hadès déguisé en moine qui allait pourvoir l’arrêter… de toute façon… les enfers ne lui sont inconnus… l’absence d’Hanadora le plongeant en ces lieux… le mot enfer prenant son véritable sens…

Il regardait à droite… à gauche… traversant le labyrinthe… pas d’Hanadora en vue… un petit bonhomme venant se mettre en face de lui… il s’adossa au mur… posa la tête contre celui-ci scrutant le plafond… il n’écoutait absolument pas les sermons de ce prêtre sans importance… les idées se bousculaient dans la caboche du chasseur de rats… il avait eu l’impression de faire dix fois le tour des couloirs et toujours pas d’Hanadora… son intuition selon laquelle elle avait depuis longtemps fuit ces lieux était en train de se vérifier… elle l’avait fuit…

Il craquait devant le prêtre totalement impuissant… larmes coulant le long de ses joues se mêlant au sang… elle l’avait abandonné… l’âme pleurait… prête a s’éteindre fans l’instant suivant… il lui avait tout donné… elle ne le voulait plus… seule chose lui venant à l’esprit… mourir… dans son fossé… la où le parfum de sa belle était encore présent… il ne lui restait plus que ça… il n’aurait pas du rêver… comment une femme si noble aurait pu vouloir d’un pauvre gueux de son genre… elle si courtisée… si belle… a l’esprit si vif… il avait vécu un rêve en sa compagnie… et tout venait de s’effondrer… il ne restait qu’à mettre fin a sa misérable vie… mais pas en ces lieux… les yeux grand ouvert… il poussa violemment d’une main le prêtre et fit quelque pas en avant…

Un moment indescriptible… autant pour la durée que par l’intensité… elle était la… devant lui… se tenant péniblement au mur… le visage fatigué… les yeux rouges… le teint livide… pour seul vêtement une chemise bien trop longue… la colère fit place a l’inquiétude… elle n’était plus que l’ombre d’elle-même… son bras avait été entaillé et de nombreuses traces de sang étaient encore présentes sur sa pauvre chemise… comment avait-elle fait pour venir jusqu’ici…

Toutes ses certitudes qu’il avait il y a encore quelques secondes venaient de refleurir du fait de la seule vision de sa belle… mais pas le temps de cogiter… elle était si mal qu’elle avait des problèmes a rester debout… elle cherchait de quoi s’appuyer tout en gardant un sourire d’ange sur son visage… d’un saut il reprend ses esprits… oubliant la peine… la colère… momentanément les questions… sa fatigue morale et physique… pour l’attraper avant que sa tête ne touche le sol… glissant sa main dans les cheveux… la contemplant avec amour… le petit moine nommé Simon se précipite vers eux… un regard a son bras… comprenant tout de suite… ils lui ont pratiqué une saignée… le visage d’amour se transforme en un regard de haine envers le moine… qui tente de s’expliquer… une histoire de maladie… peu importe… reste fermé à tout ce qui n’est pas Hanadora…


Cassez vous !!!!!!!!!!!!

Passer ses bras sous elle… elle s’est juste évanoui de fatigue… elle respire encore… le chasseur de rats soulève sa promise… et la garde près de son torse… avant de lui murmurer…

Je suis la Hana… ne vous inquiétez plus…

Oubliant sa carence de nourriture… tire sur ses jambes… pour se relever… son regard scotché sur le visage de celle qu’il a tant attendu… de elle qui peuple son cœur… pour celle vers qui toutes ses pensées se sont tournées durant ces deux mois d’absence… certes il aurait aimé qu’elle lui coure dans ses bras… qu’elle soit comme avant… malheureusement l’imbécillité des moines est passée par la… pas envie de lui parler… Hanadora lui expliquera tout… et s’il faut qu’il s’ouvre les veines pour la sauver il le fera… peu importe sa vie… elle seule est important… elle seule mérite de vivre…

Le moine Simon proteste… devrait rester ici a attendre… a attendre quoi ? La mort ? Jamais de la vie… pas besoin de parole… le regard du chasseur de rats suffit encore une fois… reste maintenant a savoir ou l’emmener… dans son domaine… si elle a besoin de repos… pas dans le fossé qu’elle va pouvoir se reposer… mettre un pied devant l’autre… lentement… pour ne pas secouer la belle dans ses bras… y faire attention comme la prunelle se ses yeux… rester le regard fixer sur elle… et retraverser ces couloirs pas si froid que ça… retourna les voir pour une explication des que sa promise sera remise de leurs conneries…

Passer le porte… la serrer encore plus fort contre lui… en si petite tenue… faudrait pas qu’elle attrape froid non plus… prendre la direction de sa demeure… celle qu’elle n’aurait jamais du quitter… continuer à lui murmurer des mots réconfortant… des mots d’amour… certain qu’elle lui entend… peu importe le regard des gens… peu importe ce qu’ils pourront penser… pas de temps a perdre pour la ramener… traverser la ville… une seule idée en tête… faire ce qu’il faut pour que son amour de sa vie aille mieux…

Enfin arriver devant la grille… l’ouvrir du mieux possible… Hanadora toujours évanouie… ressentir son parfum qui lui donne la force de la porter… et de l’avoir emmener jusqu’ici… souffrir mais en silence… souffrir de la voir ainsi… souffrir de son corps affaibli… oublier de fermer la grille… peu importe… pas le moment de penser à ça… passer la porte et monter directement dans sa chambre… croiser Valentine qui ne pipe mot en voyant ce spectacle… ne pas prendre le temps de lui expliquer elle n’y comprendrait rien de toute façon…

La déposer délicatement sur lit… avant de s’effondrer à terre… la regarder… sourire sur le visage de la savoir près de lui… mais les larmes coulant le long de son visage de nouveau… haïssant les moines et tout ce qui les ont éloignés l’un de l’autre… ne sachant que faire… se hissant sur le lit… se glissant derrière elle… l’enlaçant comme pour la protéger… lui faire sentir qu’il est la… et qu’il restera jusqu'à sa mort… rester auprès d’elle à jamais…
Revenir en haut Aller en bas
Hanadora
corps et âme à Sojiro
corps et âme à Sojiro
Hanadora


Messages : 718
Date d'inscription : 22/02/2009

[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: Re: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] EmptySam 5 Sep - 18:27

Depuis son retour de retraite, tout s’était déroulé par vague. Soit un flot de douleurs et de souffrances, la clouant au lit en la laissant tremblante et fébrile. Soit un flot de calme et de répit, où tous maux quittaient son corps et où elle pouvait sans crainte se lever, et quitter un peu le Domaine en compagnie de Sojiro. Mais là, depuis quelques jours, tout avait été chamboulé. Alors qu’elle s’était habituée au train-train quotidien des matins soit reposants soit menaçants, là, elle n’avait plus une minute de rémission.
Chaque matin elle se réveillait en sueur après une nuit de cauchemars et d’horreurs. Cette fois encore. Elle se leva en tremblant, seule et vulnérable, dans une chemise qui lui collait à la peau, l’étouffait, l’étranglait. Elle hurlait. Comme tous les matins depuis deux trois jours. Qu’on la libère, qu’on apaise ses souffrances. Mais personne ne l’aidait. Elle sentait de temps à autre un froid apaisant parcourir son corps, sans savoir la source de cette délivrance, mais une fois finie, la douleur reprenait le dessus. Comme si chaque partie de son corps était brûlée à vif un coup et puis, quelques secondes après, glacée et paralysée la laissant inerte mais souffrante.

La douleur était vive, agressive, mordante, sauvage, elle l’emplissait d’atrocité à chacune de ses respirations. Elle bloquait ses muscles et sa voix chaque fois qu’elle était trop forte. Elle paressait parfois dans son ventre ou dans ses bras, provoquant des soubresauts chez la jeune femme qui tentait avec fureur d’enlever ces élancements en se griffant bras et corps jusqu’au sang.
Ces deux jours avaient paru être toute une vie. La jeune femme se sentait au bout de sa vie. Comme si tout reposait sur ses épaules. Comme si chaque nuit était pour elle la dernière. Comme si elle avait prit trente ans en deux jours. Elle n’en pouvait plus de se sentir mal, de ne rien avoir à faire contre tout ça. Et pire que tout, elle n’en pouvait plus de cette pièce, de ces murs, de ces draps qui l’oppressait, la rendant encore plus malade et plus inconsciente.
Cette nuit encore, des images l’assaillaient. Nuit ou jour, elle ne le savait pas finalement. Tout finissait par se ressembler dans les ténèbres.

Des visages elle en voyait. Soit toujours le même, mort et blanc, soit d’autres plus inquiet. Quelques fois des reconnaissables. Quelque fois des inconnus. Plus souvent des visages inconnus pour le moment. Qu’est ce qu’ils venaient faire d’ailleurs. Chaque fois c’était la même question. Les mêmes démences, les mêmes folies qu’elle leur hurlait et leur crachait au visage. Depuis quand tant de mon accédait à l’entrée de son Domaine. Depuis quand sa chambre était ouverte à tous. Un seul homme pouvait entrer dans sa chambre.
Ce matin encore la pièce était peuplée de monde. Emprise d’une chaleur incomparable, elle jeta ses couvertures et les regarda avec force.


Valentine, veuillez jeter ces importuns dehors !!! Et plus vite que ça, je n’ai pas que ça à faire moi. J’ai rendez-vous avez le Vicomte de Saulx. Il doit déjà m’attendre. Préparez ma plus belle robe et mes plus beaux bijoux. Et bougez-vous au nom d’Aristote… Ou je vous donne le baton.

Se levant avec hâte sans entendre de suite les bourdonnements de Valentine. Un léger vertige l’obligea à se rassoir et à ressentir le frisson de douleur qui lui courba l’échine et lui fit prendre sa tête entre ses mains.

Madame… Il n’y a personne ici.. personne sauf moi et le gueux.. Sojiro.
La voix dégoutée et inquiète de Valentine parvint tout de même à ses oreilles. Personne… Personne sauf elle-même, sa demoiselle de compagnie et Sojiro. Une grande inspiration fit jaillir un flot de larme de ses yeux.

Et ?... Sirius ? Il n’est… Il n’est pas venu ? Ajouta-elle dans un murmure bien audible pourtant.
Des mains froides la tirèrent en arrière pour la caler dans ses draps. Elle se laissa faire, docile et sous le choc, les larmes inondant encore son visage. Des larmes qui semblaient s’évaporer de suite tellement la brûlure dans son corps était vive. Que Sojiro.. Sojiro… il était là. Il avait toujours été là pour elle. Mais où était-elle alors ? A quel moment ? A quel endroit ? Elle avait tant de questions, qui, bizarrement, ne parvenaient pas à franchir ses lèvres. Une main prit la sienne, ou frôla la sienne. Elle ne le savait pas vraiment, mais une grimace de dégoût balaya son visage.

Ne me touchez pas… Otez… Otez vos mains…
Ses répliques étaient crachées. Venimeuses. Sa voix était aigüe et craintive. Elle ne reconnaissait plus les gens. Elle était comme dans une sorte de bulle, comme dans un brouillard épais et infini. Petit à petit, le froid la gagnait, et paralysait d’abord ses jambes, la clouant au lit en gémissant et en pleurant, puis tout le reste de son corps.
Chaque bruit, n’importe où dans la pièce ou à l’extérieur était une résonance sans fin dans son cerveau, faisant presque par réflexe, revenir ses mains sur sa tête dans une grimace de douleur. Elle entendit donc avec une perception immense la porte se fermer sur la pièce. L’ambiance était lourde. L’air était irrespirable.. Et son coeur était perdu et seul. Réclamant avant qu'elle n'en ait le temps le peu de douceur qui la réconfortait.

Valentine ?? Où Est Sojiro.. Amenez-le-moi… S’il vous plait.. J’ai.. j’ai tellement besoin de lui..
En un souffle, elle le réclama à Valentine. Sans savoir si elle était vraiment seule ou si quelqu’un était encore là. Elle sombrait petit à petit dans des murmures et des gémissements de douleurs.

Sojiro…
Revenir en haut Aller en bas
https://grimwalddd.forumactif.org
Contenu sponsorisé





[Eloignement forcé...] Empty
MessageSujet: Re: [Eloignement forcé...]   [Eloignement forcé...] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Eloignement forcé...]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Grimwalddd :: Albi :: Albi-
Sauter vers: